"le scanner et le portable remplacent le gibus à lapins blancs..."
CYBERSPACEFIESTA : Du 8 au 13 avril, au Florida Franck Condon présente ses tours de magie sur ordinateur.
MAGICIEN DU VIRTUEL
Chez Franck Condon, le scanner et le portable remplacent le gibus à lapins blancs et la baguette magique. Et c'est un micro-ordinateur qui fait office de jeune assistante pour le prestidigitateur agenais.
Ce jeune homme de 31 ans dit « se reposer sur l'ordinateur comme partenaire pour réaliser ses tours ». Sacrifie-t-il ainsi au tout-technologique au risque de compliquer ses tours de magie?
« Au contraire, j'ai simplifié les effets en apportant un détournement d'attention supplémentaire ».
Un détour par le PC qui permet, selon lui, de mettre la magie à la portée du grand public. Prenons cet avis au sérieux car le jeune homme est aussi pédagogue. Dans le cadre d'un atelier au Florida, il s'efforce d'enseigner certains de ses tours à des magiciens aspirants.
Ses démonstrations tiennent autant de Gérard Majax que du paranormal. Dans l'un de ses tours, « Intersection », le jeune homme se base sur un vieux thème de la science fiction : la communication entre l'homme et la machine.
Franck Condon prétend pouvoir établir une liaison télépathique avec l'ordinateur grâce à une puce greffée dans son corps. La cicatrice qu'il porte sur l'avant-bras achève de troubler les incrédules. Le maître de cérémonie demande à un quidam de taper un mot sur l'écran et de l'effacer. Prenant exemple sur les performances des mentalistes qui, dans les spectacles de music-hall, devinaient l'âge et le nom d'un spectateur tiré au hasard, Franck Condon commence à donner la première lettre du mot secret, avant d'appliquer les mains sur l'écran qui prend alors des teintes étranges. Un petit clip se met en route à l'issue duquel le prestidigitateur restitue alors le mot.
Dans un autre tour, « Envol », c'est son téléphone portable qui lui transmet le mot secret.
Le prestidigitateur refuse de dévoiler ses trucs : cela, au moins, le rattache aux magiciens plus traditionnels.
Olivier Feyt
Sud Ouest
jeudi 4 avril 2002